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Silent Hill 2 est un jeu exceptionnel. N'ayant pas fait le jeu originel, ce remake est une façon de se plonger dans l'oeuvre avec fidélité et gameplay mis au goût du jour.

Gameplay :
- déplacements assez lourds sans être pour autant incontrôlable.
- combats (mode Normal) avec certains niveaux comportant trop d'ennemis mais ça reste pas trop mal dosé. Pas trop de munition, pas trop de soins et pas trop difficile non plus.
- carte claire et en 2D (THANK GOD)
- énigmes complexes qui font chauffer le cerveau, satisfaisantes et jamais frustrantes
- exploration jamais un calvaire, backtracking agréable.
- la musique : OST incroyable signée Akira Yamaoka, assez rare pour un Survival-Horror d'avoir une OST qui sert à l'intrigue et qui reste mémorable (n'est-ce pas Resident Evil). Mention spéciale au "Theme of Laura II" et à "What Lurks in the Forest"
- les graphismes et la DA : c'est un remake mais c'est réussi. La DA reste fidèle et fonctionne, le jeu est beau, les modèles des personnages sont parfaits.
- l'interprétation : les comédiens interprétant les divers personnages du jeu jouent à merveille. Mention spéciale à James et à Angela qui sont pour moi les deux meilleures interprétations, on s'y croit.
- la peur : Dans Silent Hill 2, ne vous attendez pas à finir avec un lance-roquette en courant partout. On est sous tension constamment, les monstres sont assez effrayants par leur design et les zones dans lesquelles ils sont, qui rajoute une ambiance extrêmement glauque. J'ai vraiment flippé dans le jeu et ça fait du bien car ça découle de l'ambiance et du stress, pas de screamers à tout va.

TW : PTSD, Suicide, Viol, TCA

Le scénario de Silent Hill 2 part d'un postulat finalement assez simple. James Sunderland est un homme qui a perdu sa femme Mary d'une maladie il y a 3 ans, mais il reçoit récemment une lettre de sa part l'invitant à la rejoindre dans la ville de Silent Hill. James part donc enquêter, dans l'espoir de retrouver sa femme disparue. James est plutôt antipathique en réalité et obnubilé par l'idée de retrouver sa femme, ce qui en fait quelqu'un de très anxieux. Il gare sa voiture sur un parking aux abords de la ville de Silent Hill et notre périple commence. On rencontre très vite le premier personnage humain : Angela. C'est une jeune femme qui est à la recherche de sa mère. Le premier "niveau" que l'on parcourt est une résidence. On y retrouve Angela qui semble en proie à des pensées suicidaires et qui a plutôt peur de nous, nous menaçant (et se menaçant elle-même) avec un couteau. On rencontre ensuite Eddie, un jeune homme qui se fait vomir dans les toilettes d'un appartement. Il semble paniqué et entendre des voix qui se moquent de lui et de son poids. On retrouve notamment le célèbre Pyramid Head qu'on tente de battre sans succès. On fait plus tard la rencontre de Maria, une jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la nôtre, à ceci près qu'elle n'est pas morte. Maria nous accompagne et se montre plutôt entreprenante. Mais James reste impassible et souhaite continuer. On retrouve Eddie, visiblement en pleine crise de boulimie et une fillette, Laura, qui s'enfuit. James la suit car elle semble avoir des informations sur la ville et sur Mary, ce qui nous amène à l'hôpital. On finit par se faire poursuivre par Pyramid Head, qui embroche Maria. Perturbé, James continue son périple pour retrouver Laura. Passant par le musée et un escalier sans fin, on s'enfonce finalement dans la prison. On retrouve Angela dans une chambre, complètement paniquée. Un boss débarque, avec un design effrayant : il s'agit d'un lit fait de chair, sur lequel on distingue ce qui semble être un corps sur un autre dans une position sexuelle. On bat le boss qu'Angela finit par appeler "papa". On commence à comprendre ce qui se trame pour l'histoire du personnage. En effet, elle a été abusée toute son enfance par son père et son frère, ce qui l'a amenée à les tuer avant de fuir dans la ville de Silent Hill, en proie aux pensées suicidaires.
On arrive ensuite dans la zone du labyrinthe, où on retrouve Maria (qui était morte ?) qui nous fait de nouveau des avances comme si de rien n'était, puis devant des tombes dans un cimetière, dont la nôtre. On tombe nez à nez avec Eddie, qui, pris de panique, a tué une personne qui semblait se moquer de lui. Pris par le tourment, il s'en prend à nous et nous force à l'abattre. On comprend qu'Eddie ne voyait pas la ville de Silent Hill comme nous, faite de chair putride et de monstres, mais comme une ville remplie de gens qui se moquent de lui et de son poids. La ville s'adapterait donc aux traumas des personnages pour leur faire revivre ? Ou pour une autre raison ? Et pourquoi Mary serait venue ici ? On regarde la lettre qu'elle nous a envoyée au début du jeu et on remarque que certains mots commencent à s'effacer.
James est en pleine introspection, surtout après le meurtre du pauvre Eddie. On rejoint l'hôtel.
Mary est censée se trouver dans une des chambres de l'hôtel, dans lequel le couple était déjà venu. On parcourt la zone et on retrouve Laura qui nous indique qu'elle connaît bien Mary et qu'elle l'aurait rencontrée à l'hôpital il y a 1 an. James pense cela impossible et commence à perdre les pédales. On finit par trouver une cassette vidéo et tout ressurgit : C'est James qui a tué Mary de ses propres mains pour mettre fin à ses souffrances après des années de maladie. Elle n'est pas morte il y a trois ans mais très récemment. Après avoir appris cela, James comprend, il réalise ce qu'est cette ville, ce que sont ces monstres qui ne sont que des personnifications de ses troubles. Pyramid Head n'est que le symbole de la culpabilité et le bourreau que James s'inflige lui-même. On comprend que Laura se promène librement en ville car, étant une fillette, elle ne voit aucun monstre un terrain de jeu géant. Maria, quant à elle, n'existe pas (elle ne rencontre aucun autre personnage à part James), elle est une version de Mary que James s'est créé pour ne pas se confronter à ce qu'il a fait. On affronte finalement deux Pyramid Head, qui finissent par se donner la mort quand James accepte sa culpabilité. On retrouve dans une pièce une version monstrueuse de Mary qui nous accuse de l'avoir assassinée et ainsi se termine le combat final.
Il faut savoir qu'il existe plusieurs fins au jeu que je ne spoilerai pas ici. Petite anecdote, si on regarde attentivement au tout début du jeu par la fenêtre de la voiture de James, on aperçoit une couverture et ce qui semble être un corps humain sur la banquette arrière. James vient en réalité de tuer Mary, et c'est ainsi qu'on commence notre périple dans Silent Hill.

Ce jeu traite des traumas et du PTSD de différentes manières, et notamment pour notre héros, de la dissociation. James a tué Mary et l'instant d'après, il oublie complètement, s'invente inconsciemment une lettre écrite par celle-ci et se met en tête de la retrouver. Par son cheminement, il fait face à ses propres créations et sa culpabilité. Quand il finit par comprendre, il est détruit, mais il est arrivé au bout de son introspection. C'est le cas des autres personnages traumatisés et victimes de PTSD, par le viol et l'inceste qu'a subi Angela, et le harcèlement et les TCA de Eddie.
Silent Hill, dans Silent Hill 2, n'est pas une ville hantée ou maudite, c'est une thérapie extrême à échelle géante. Ville qui viendra à bout de Eddie, et qui laisse planer le doute sur l'avenir d'Angela (suicide ou dérive dans Silent Hill à tout jamais). Seul James en échappe vivant, mais à quel prix. Une telle maîtrise de l'écriture, qui nous place dans la même incompréhension et que James relève du génie. La thématique psychologique et même psychiatrique est abordée à la fois très durement et explicitement, tout en restant vague et implicite.
Silent Hill 2 est un bijou de scénario comme on en fait très peu, et il faut avoir le coeur accroché pour y jouer. Dans tous les cas, on n'en ressort pas indemne.

Warner arrêtez le pognon, rendez-nous Rocksteady

Gris est une expérience très originale et agréable. Sur fond de "walking-simulator" en 2D, le gameplay est en réalité plus complexe que ça grâce aux quelques pouvoirs que l'on débloquera au fil de l'histoire. Gris (l'héroïne) est très simple à diriger et le maniement est très efficace. La direction artistique est magnifique, très épurée et composée avec des couleurs simples (l'un des principes du jeu étant de rétablir les couleurs dans le monde). Les divers environnements sont très soigneusement dessinés et donnent envie de les parcourir de fond en comble. La musique est un énorme point fort du jeu : la plupart des pistes illustrent bien les différents niveaux avec une atmosphère très calme et posée. D'autres vont jusqu'à être épiques (surtout vers la fin du jeu).
D'un point de vue du scénario, la métaphore de la quête initiatique et de l'acceptation de la mort (chacun est libre de son interprétation) est très réussie. Tout est délicat et poétique, rien n'est raconté explicitement et c'est une bonne chose.
On est ici face à un jeu, voire même une oeuvre complète, réalisé avec un amour de l'art.

Le seul "point faible" que l'on pourrait pointer est la relativement faible durée de vie car on voudrait toujours pouvoir parcourir plus d'environnements de ce style (j'ai mis environ 6h pour terminer le jeu, comptez une dizaine pour le 100%), mais est-ce vraiment un défaut de donner envie d'en voir plus ?

Pas mal, même si ça vaut pas Dark Souls II

Edit : En fait c'est quand même un peu mieux que Dark Souls II

20 ans après le pitoyable Bubsy 3D sur Playstation dont tout le monde a déjà entendu parler, il est de retour. Mais va-t-il nous jouer un mauvais tour ? Que vaut ce nouveau Bubsy ?
Alors d'abord, je tiens à rassurer certains : Bubsy parle-t-il ? Oui. Est-ce que c'est chiant ? Non au contraire il est même plutôt drôle quand il veut notre brave petit lynx, surtout quand il se moque lui-même de son passage sur Playsation.
Rentrons dans le vif du sujet en commençant par les points faibles du jeu. Tout d'abord, vous aurez pu le remarquer en regardant mon nombre d'heures sur le jeu, il est EXTREMEMENT court (moins de 2 heures pour le terminer et disons 4 heures si vous voulez le finir à 100%). En effet il n'y a que 3 environnements et 3 boss. Ensuite, à la manière d'un Metal Slug, vos vies sont en fait des crédits et vous en possédez 9 au début d'un niveau. Si vous mourez neuf fois, Game Over et il faut recommencer au début (pas du jeu). Le problème réside dans les boss, quand vous mourez, ils ne récupèrent pas leur jauge de vie et il m'est arrivé de commencer un combat et de le terminer juste après avoir mis un seul coup au boss à cause de ça. Quant au level design, on ne peut pas non plus dire que les développeurs se sont foulés (sauf peut-être pour le dernier monde et encore). Au niveau du bestiaire, on compte environ 3 sortes d'ennemis (dont les fameux ennemis sans bras de Bubsy 3D) et cela pourrait paraître HONTEUX si le jeu ne comptait pas qu'une quinzaine de niveaux. Les deux derniers défauts sont la musique, qui n'est pas vraiment ennuyante mais qui n'est absolument pas mémorable, et le fait que Bubsy glisse un petit peu avant de s'arrêter (à la manière de Luigi dans les New Super Mario Bros sur consoles portables).
Maintenant, les points forts. Pour qu'un jeu de plateforme soit réussi, il faut un bon gameplay, et heureusement celui-ci est vraiment excellent ! Bubsy est très léger, les sauts/doubles-sauts sont bien gérés et c'est très jouissif à contrôler, ce qui rend le jeu intéressant pour les speedrunners qui trouveront leur bonheur sans problème. Le jeu est plutôt beau contrairement à ce que laisse penser la bande-annonce (il aurait pu sortir en début de vie de la PS4... ou sur Switch, au choix). La récolte de toutes les pelotes de laine est aussi très addictive (il y en a 600 ou 700 par niveau) et on n'a jamais envie de partir d'un niveau sans avoir tout ramassé. Les boss, bien que très faciles, ont des patterns intéressants. La difficulté des niveaux est plutôt croissante, ce qui est une bonne chose (mais il est vrai que si on décide de rusher un niveau, on le termine en 1min 30).
Je peux maintenant rendre mon verdict : Bubsy The Woolies Strike Back est un bon jeu que je conseille (ça ne va pas au delà) et surtout aux speedrunners en herbe. Bien entendu, je vous conseille aussi d'acheter Bubsy 2 qui se trouve dans le magasin Steam à une somme maudique pendant les promos et qui est largement supérieur. Néanmoins, on s'amuse bien, il y a du challenge et n'oublions pas à quoi ressemblait le précédent, Bubsy revient de loin !

Une dernière chose pour les excités de la manette qui ont tendance à pilonner le bouton pour recommencer un niveau après avoir eu un game over, ne le faites pas car Bubsy revient automatiquement au début de la World Map, soit au tutoriel, que vous allez alors avoir le plaisir de recommencer. (vous pouvez bien sûr le quitter mais cela reste légèrement chiant)

SPOILERS :
Ce jeu sert certainement de mise en bouche pour un prochain Bubsy plus ambitieux, comme nous l'indique un magnifique artwork à la fin du jeu.

Excellent potentiel mais buggé. Dommage

Dans cette critique, je vais parler de la version remasterisée qui apporte quelques nouveautés au jeu, mais globalement, ça ne change pas grand chose au jeu d'origine.
Bioshock est donc un des meilleurs FPS de toute sa génération, autant au point de vue scénaristique, qu'artistique, qu'original.
En effet, dans ce jeu, on incarne un personnage nommé Jack, voyageant à bord d'un avion, qui soudainement s'abîme en plein océan Atlantique. C'est à ce moment que la folie graphique arrive... Le tout premier environnement du jeu nous place directement dans l'eau, au milieu des flammes de notre avion broyé en deux, avec en face de nous, un gigantesque phare. Je crois avoir passé 5 bonnes minutes à contempler l'étendue d'eau, la magnifique pleine lune et le phare ! Et oui, même en 2017, ce jeu reste totalement bluffant au niveau de la direction artistique, et ce n'est que le début ! On entre ensuite dans le phare, qui nous fait descendre dans la ville sous-marine de Rapture, qui est inqualifiable graphiquement tant absolument TOUS les environnements du jeu sont exceptionnels !
Voilà pour le côté graphique. Ensuite, le gameplay : Bioshock n'est pas un simple FPS à la Battlefield ou Call of Duty, non ! Le gameplay est extrêmement développé et on possède également des pouvoirs nommés Plasmides qui nous permettent de contrôler les éléments (feu, glace, électricité, téléchinésie....) Pour connaître l'histoire parfaitement, je vous conseille de jouer au jeu tout en lisant le livre "Bioshock, de Rapture à Colombia" écrit par Nicolas Courcier et Mehdi El Kanafi, qui vous éclairera bien sur le scénario.
Pour finir rapidement cette critique avant de m'étendre pendant des heures, il faut juste savoir que la DA est génialissime, autant que le gameplay, la bande-son, l'intrigue, les personnages...
Une dernière chose par rapport à la version remasterisée : bien entendu, elle relève le niveau des graphismes qui étaient déjà sublimes, et rajoute également un Musée permettant de voir les Concepts Arts du jeu d'origine et des prototypes.
En bref, un jeu à faire absolument !

Je suis sûr que ce jeu montre un énorme potentiel... quand il sera patché ! Ne l'achetez surtout pas maintenant !

Redit : Ce jeu est purement excellent ! Une qualité graphique exceptionnelle avec un gameplay de qualité ! Depuis la réédition du jeu, les dev n'ont vraiment pas chômé !

Les + : Le gameplay toujours aussi bon !
Les phases infiltrations améliorées, les gadgets originaux.
Les super-vilains, les phases de "coop" avec un bot (Robin, Catwoman)
La mission de l'Homme-Mystère qui pour une fois est vraiment très intéressante.
Les missions secondaires. La qualité graphique. Les doublages. Le scénario.

Les - : La batmobile... Eh oui il fallait s'y attendre, trop de batmobile tue la batmobile, et c'est exactement ce qui se passe dans ce jeu ! On a essayé de nous montrer qu'on pouvait intégrer la batmobile dans le jeu, résultat : gameplay excellent mais vraiment TROP DE BATMOBILE. Je m'explique : Les 3/4 des boss se font en batmobile. Les 3/4 du JEU se font en batmobile. C'est vraiment dommage pour cela même si intégrer quelque chose d'aussi énorme n'est pas forcément facile à gérer.
Le deuxième point faible : les dlc !
Pour ma part, je n'ai testé que les Dlc de Harley Quinn et de Red Hood, qui m'ont tout simplement déçu ! Autant le Dlc d'Harley Quinn n'est pas très long (une petite demi-heure), et on peut vraiment jouer librement, autant le Dlc Red Hood dure 15 min pas plus et se déroule de la manière suivante :
Cinématique, Combat, Cinématique, Phase infiltration, Cinématique, Combat et fin absolument bâclée !!!

Résultat : 17/20 pour ce petit bijou du jeu vidéo, qui termine la saga en beauté malgré les quelques points faibles énoncés ci-dessus

Je recommande ce jeu car :
- Tomb Raider est un excellent jeu d'exploration, d'action et d'aventure riche en rebondissement.
- Certains environnements sont à couper le souffle (forêt,grotte)
- Les armes n'auraient pas pu être mieux choisies (Pistolet, Arc, ShotGun et AK)

CEPENDANT :
je ne recommande absolument pas ce jeu aux joueurs purs et durs qui veulent du challenge car il n'y a aucune
difficulté dans ce Tomb Raider. De plus, on est assisté du début à la fin et le jeu est bourré de QTE.
Cela fera sans doute plaisir aux casual gamers qui ne resteront pas bloqués pendant 3 ans sur un passage.

Un excellent jeu que je recommande à tous les amateurs de FPS ou non !
Des graphismes absolument magnifiques surtout poussés à Ultra ! (pas besoin d'un gros PC en plus)
L'intrigue est géniale ainsi que le dénouement !
Je le recommande vraiment fortement !!!